Un focus sur le « Carnaval guyanais – Traversée littéraire » de Monique Blérald«
Depuis quelques jours, le monde entier est en fête : le carnaval a démarré ! Partout, les costumes et masques ornent les défilés et embellissent les rues. De Venise (05-21/02), à Barranquilla en Colombie (18-21/02) et Rio de Janeiro (17-21/02), en passant par Nice (17/02-04/03), les festivités prennent place.
Le carnaval ! qu’est ce exactement ?
C’est une période de divertissement pendant laquelle l’ordre établi et la distribution des rôles sont inversés. Le roi devient un humble habitant, le mendiant est sacré roi du Carnaval, chacun se promène masqué ou grimé, et se cache derrière son masque pour faire ce qui lui est interdit en temps normal.
Les conventions et les règles sociales sont modifiées, bousculées et Carnaval de Baranquilla oubliées pendant le Carnaval.
Le Carnaval se déroule en hiver, sa date, dépendant de Pâques, est mobile. Il commence le jour de l’Epiphanie, jour des Rois, et se termine le jour de Mardi-Gras veille du Mercredi des Cendres. Le point fort étant le Mardi-Gras.
Une fête universelle …
La tradition du carnaval est très ancienne. Le Carnaval (tel qu’on le connaît aujourd’hui) trouve ses origines en Europe où il s’est développé avant de se répandre dans le monde entier. Les origines du Carnaval sont multiples comme toujours, les plus anciennes connues remontent à l’antiquité puis à l’Eglise catholique. Dans sa volonté de s’imposer comme seule religion, l’Eglise catholique a, dans un premier temps, lutté contre des pratiques qu’elle considère comme idolâtres puis elle les a progressivement récupérées et intégrées aux pratiques et croyances catholiques.
…particulièrement prééminente dans les Antilles
Cette pratique s’est répandue dans les colonies européennes et particulièrement dans les colonies françaises caribéennes. Elle revêt un caractère unique en Martinique (18-22/02 2012), en Guadeloupe (janvier-février 2012) et en Guyane (08-22/02 2012) car la tradition européenne a rencontré les pratiques et les sonorités des esclaves-nègres, lui donnant une authenticité propre. Autrefois chrétienne, aujourd’hui bariolée et accompagnée au son des tambours. En effet, aujourd’hui fête prééminente dans les Antilles françaises, elle a certaines particularités selon les régions. C’est pour traiter de ces spécificités, et tout particulièrement de celles du carnaval guyanais que nous vous invitons à parcourir le livre « Carnaval Guyanais – Traversée littéraire « de Monique Blérald.
Le carnaval, sommet et foyer des réjouissances, est au centre de tous les secteurs de la vie guyanaise et s’étale sur environ deux mois, de l’épiphanie au mercredi des cendres. Aussi, il n’est pas étonnant que cette thématique du carnaval ait une place importante dans la production littéraire guyanaise. Ce recueil présente des grands noms attendus, mais aussi des écrivains moins connus, des textes anonymes et des textes inédits. Il permet au lecteur de mieux appréhender l’univers vertigineux du carnaval, de mieux cerner l’imaginaire carnavalesque, de mieux comprendre la perception par les auteurs du personnage clé qu’est le Touloulou.
Durant la période du carnaval, tout se déstructure, puis se restructure. Le temps est suspendu. Les êtres se métamorphosent. Cet ouvrage n’est pas un guide. Il se voudrait juste une invitation à voyager au pays des carnavaliers et carnavalières de Guyane.
Le carnaval se vit mais peut aussi s’expliquer!
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