Poésie féminine à la Maison de la Nouvelle Calédonie à Paris

Poésie féminine à la Maison de la Nouvelle Calédonie à Paris

Jeudi soir, le 26 janvier, a eu lieu une rencontre chaleureuse et poétique à la MNC, rue Ventadour dans le 1°, autour de deux auteures calédoniennes, une de par ses racines : Imasango, l’autre de cœur : Anne Bihan, toutes deux passionnément habitées par ce pays profond et magnifique.

 La première est une métisse européenne, kanak et indienne, la seconde est une Bretonne pleinement enracinée dans ce pays. Toutes deux font partie de l’Association des écrivains de Nouvelle-Calédonie.

 865019001328018870images1 Poésie féminine à la Maison de la Nouvelle Calédonie à Paris

 

Bruno Doucey, leur éditeur des Editions du même nom, a su offrir à tous une soirée vibrante, créant un espace de parole, de lecture et d’échange sincère et stimulant. Il en a profité pour lire d’autres textes ultramarins publiés dans l’anthologie Trois océans en poésie : Rai Chaze de Polynésie et Ernest Pépin de Guadeloupe. Les sculptures traditionnelles de la « case centrale » et les poissons du magnifique aquarium étaient tous bouche bée…les invités étaient  sous le charme généré par l’émotion. Une jeune femme brésilienne a exprimé son bonheur de se retrouver dans ces textes, preuve que la poésie est universelle.

Cette soirée réunissait des amis de la Nouvelle-Calédonie, des amis de la maison d’Edition Bruno Doucey et des amoureux de la poésie, heureux de découvrir des auteures originales et pleinement habitées par leurs textes, leur amour du pays et sachant donner, grâce à leur magnifiques lectures, une grande envie de découvrir plus encore la poésie de cet archipel lointain.

Femmes au-delà des mers était présente aussi ; sa présidente Gisèle Bourquin prenant plaisir à entendre à nouveau les voix de ce pays qu’elle a bien connu étant jeune, pour y avoir vécu et travaillé. Elle a  participé avec intérêt aux échanges sur le sens des textes et la valeur accordée par les auteures aux thèmes propres à l’Océanie et au Pacifique, à la culture kanak et à la création proprement féminine.

Elle a ensuite été à la rencontre de ces deux poétesses pour leur  dire  combien  leur démarche  pour « tisser des liens entre les êtres, les cultures et les générations »  répond  à l’objectif de Femmes au-delà des mers.

Comme à l’accoutumée, les échanges se sont  poursuivis autour  d’un agréable  buffet, célébrant ainsi la littérature et permettant aux uns et aux autres de mieux se connaître

Soirée de partage, d’échanges, de vraies rencontres !

Pour découvrir : www.editions-brunodoucey.com

Catherine C. Laurent pour Femmes au-delà des mers

Extraits du dossier de presse de la Maison de la Nouvelle Calédonie

 Anne_Bihan Poésie féminine à la Maison de la Nouvelle Calédonie à Paris

Anne Bihan « Ton ventre est l’océan »

Il court dans le monde plusieurs Anne Bihan à la fois. La première est née en Bretagne, une enfance de grand vent vécue entre l’estuaire de la Loire et les îles du Morbihan. La seconde atteint les rivages de la Nouvelle- Calédonie en 1989 et s’y enracine. Mais c’est ensemble, l’une à l’autre liées, avec un sens aigu de la traversée, qu’elles suivent en poésie les hautes routes de la mer. Ici, des îles qui n’en finissent pas d’ouvrir leurs impasses à d’autres horizons; ailleurs, la « sauvage irruption de soi » sous le soleil noir du monde kanak. Et d’un hémisphère à l’autre, de l’Atlantique au Pacifique, de pays à pays, la poésie d’Anne va son chemin comme une pirogue à balancier.

Imasango « Pour tes mains sources »

Imasango Poésie féminine à la Maison de la Nouvelle Calédonie à Paris

Imasango est née en Nouvelle-Calédonie, elle y est enracinée comme un arbre dans sa terre natale. Pourtant, les poèmes que rassemble ce recueil, le premier publié hors de son île, mêlent le thème de l’amour à celui du voyage. Comme si le désir était la promesse d’un départ ; la caresse, une cartographie des sens ; le corps de l’aimé, un rivage ; la jouissance, une terra incognita. La Carte du Tendre d’une femme d’Océanie ? Pas seulement. Par son lyrisme sensuel, Imasango interroge la part métisse de nos identités, rappelant que la poésie s’exprime toujours à tu et à toi. Dans la mangrove des passions, voix mêlées et corps emmêlés disent, avec une mystérieuse évidence, que les mots servent à tresser la natte de notre humanité.

FAM

Laisser un commentaire

*