Teaki DUPONT-TEIKIVAEOHO

Teaki DUPONT-TEIKIVAEOHO

Une bâtisseuse de ponts à l’énergie ultramarine

 

teaki- chef dentreprise  Teaki DUPONT-TEIKIVAEOHO

Entretien et portrait par Laure Carsalade 

Crédit photo : Gwendal DAGORNE, GD2C

 

Rien ne semble pouvoir faire obstacle à Teaki Dupont-Teikivaeoho. Une voix, claire, décidée, opérant une séduction évidente. En un mot, une dirigeante, fonction qu’elle assume en effet, étant à la tête d’une entreprise de formation de 46 personnes. Rien d’étonnant à ce qu’elle soit jeune élue Conseillère régionale en Bretagne qui représente sa branche paternelle (seule élue polynésienne en métropole), quand elle est liée à Nuku-Hiva aux Marquises, côté maternel.

Elle s’inscrit dans une culture de tradition ultramarine. Après avoir vécu dans des pays très différents, elle est habitée par l’action de créer des ponts au-delà des distances. Personne engagée, à l’énergie vive, elle confesse qu’elle ne détient pas la recette de la gestion de toutes ses activités, y compris l’éducation de ses trois enfants. Ce sera toujours un équilibre, une expérimentation à renouveler. Teaki nous fait partager ses actualités sur son blog, www.teaki.net, dans un style capable d’unir les contraires.

En quelques mots, qu’est-ce qui pourrait vous définir le mieux, Teaki ?teaki portrait_credit photo  Teaki DUPONT-TEIKIVAEOHO

T. D-T : Le documentaire que j’ai commencé il ya deux ans, sans doute.

Faire ce film, quand ce n’est pas mon métier, revient à suivre un processus qui creuse mes racines familiales, ancestrales même, pour remonter jusqu’à mon arrière-arrière-grand-père, dernier chef des îles Marquises. Cette concrétisation, quoi qu’il en coûte, est la marque de ma détermination.

A travers cet itinéraire s’expriment un ancrage fort qui me permet d’aboutir dans mes projets et la nécessité que je ressens à exprimer et à transmettre.

 

Comment vos origines ont-elles marqué votre vie?

T. D-T : Quel que soit le pays, j’ai presque toujours eu une vie côtière. Cette perspective sur l’horizon m’a donné un recul, une ouverture, un désir du lien. Je vis avec un fort appui en Bretagne, mais qui plonge ses racines…jusqu’en Afrique!

Ma première rencontre décisive a été avec Soeur Emmanuelle au Caire à 10 ans. C’est alors qu’est né mon sens du collectif. Les voyages ont conduit à me raccrocher à une culture, comme un socle fondateur pour construite une famille, une ntreprise, un plan politique (où je suis toute fraîche élue!)

Aujourd’hui, physiquement j’incarne un exotisme, intellectuellement, je suis un porte-parole d’ouverture et de ponts entre différentes sphères.

 

Si vous aviez une baguette magique, que feriez-vous?

T. D-T : Les français de Métropole ont une vision caribéenne, très autocentrée de l’Outre-Mer.  Or, la particularité de la Polynésie est d’être géographiquement tournée vers l’Océanie (Amérique, Australie).

Je voudrais qu’un réseau de connexions se déploie.

 

Marraine d’une opération 2011 en faveur de l’éducation en Polynésie, je souhaite que les méthodes d’apprentissage scolaire s’améliorent : au niveau des langues, dès le primaire, que le tahitien, le marquisien côtoient l’anglais ; en secondaire, que la formation pratique s’allie à la théorie pour obtenir un niveau de qualification qui donne un métier.

Songer qu’en 25 ans, nous sommes passés en Polynésie de la lampe à pétrole à Internet!

 

teaki portrait_sur un chantier  Teaki DUPONT-TEIKIVAEOHO

 

 

 Janvier 2011

FAM

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